Monday 21 November 2011

Oscar Sebert: Ouvrier, Animateur, Touriste

Chers lecteurs, avec les semaines qui passesnt les evenements et acivités se succedent et sont si différents qu'il m'est difficile de n'en décrire qu'un seul. Bref voila a peu pres ce qui m'arrive:

Ces derniers temps, on a commencé un gros projet d'extension du centre et depuis pres d'un mois je suis entouré et occupé par ciment, goudron, outils en tous genres et échafaudages un peu approximatifs. Imaginez-vous donc un Oscar ouvrier! On est en train de construire trois salles et avons tout fait par nous memes: fondations, murs, renforcements et nous en arrivons au toit! Il y a toute une chaine et une hiérarchie de travailleurs et de postes, de l'ameneur de brique au faiseur de goudron jusqu'au poseur de brique et inspecteur des mesures. Et tout le monde travaille! (meme les toutes petites qu'on essaie quand meme de ne pas trop pousser) Les 'Homeschool students' qui sont d'habitude mes eleves sont dans leurs villages respectifs pour la recolte du riz et je n'ai donc pas de cours a donner pendant la journée, ainsi que la construcion occuppe la majeure partie de mon temps.
On travaille mais garde le sourire
Ce que l'on voit pas c'est que je suis a 3 metres du sol!
Les vacances des enfants (terminées la semaine derniere) m'ont aussi donner l'occasion de voyagerun petit peu. Il y a deux semaines je suis allé a Chiang Mai quelques jours a l'occasion d'une des grandes fetes nationales: Loi Krathong; ce qui veut dire littéralement 'laisser partir les peches'. Elle est celebrée par la construction de petits bateaux, les Krathongs, a l'aide de feuilles et troncs de bananiers ainsi que bougies et fleurs, que l'on pose dans la rivere afin que les lumieres vaguant avec le courant guident les mauvais esprits hors de la ville et que nous soyons lavés de nos pechés. Mais si cette tradition tres poétique donne une impression de tranquilité, on se rend tres vite compte que Loi Krathong n'est pas une admiration silencieuse de petits Krathongs le long de la riviere, mais un festival de vie, de bruits, de lumieres et couleurs dans tous les sens. Parades de chars et groupes costumés, et une foule dense presque asphyxiante qui ne s'arrete que pour mettre au ciel des centaines de feux d'artifices scintillants et explosifs, ou ces lanternes de papier qui etoilent le ciel de milliers de points rouges qui montent groupés suivant la direction du vent.

Ces célébrations ayant lieu la nuit, j'ai aussi eu le temps de faire des excursions la journée avec mes collegues EDM: j'ai vu le magnifique temple de Doi Suthep ou l'on n'est arraché a cette vue impressionnante sur Chiang Mai que par le son evoutant de ces cloches alignées que l'on se doit d'aller sonner les unes apres les autres, améliorant ainsi notre Karma et notre réincarnation dans une symphonie a la fois dissonnante et harmonieuse; la jolie cascade de Mae Sa, le Palace du Roi qui malheuresement n'était pas fleuri des grands jardins de roses de la Reine (ce n'etait pas la saison), ainsi que les belles grottes de Chiang Dao, guidé a travers les passages étroits vers toutes sortes d'images imaginées dans la disposition des roches.


Apres ces quelques jours je suis rentré a mon centre, retrouver mes petits ecoliers revenus de vancances, le Pere eternellement souriant et entreprenant, et mes kilos de ciment et centaines de blocs de béton. Je me rapproche de plus en plus de ce groupe de petits Karens et arrive de mieux en mieux a capter leur attention pour organiser des jeux, du sport, du chant et de l'aide pour leur devoirs. C'est curieux comme il y peut y avoir un jour ou je dois vraiment faire un effort pour garder la motivation et le sourire, ou le rythme et les méthodes du Pere m'irritent, et le lendemain apres du travail en groupe pleins de plaisanteries, des jeux avec des enfants qui éclatent de ce rire innocent et des moments calmes ou ils viennent poser des questions ou faire un calin, je suis rempli de bonheur comme il m'est rarement arrivé.



Ma nouvelle moto!






Les visites de villages continuent


Petit clin d'oeil et remerciement aux Chers Chereaux pour ces supers habits!









Avec amour et remerciement pour ceux qui pensent a moi et me donnent aide et support,

Osseukaa (prononciation de mon nom généralisée dans le foyer)

Sunday 23 October 2011

Les Brothers


Bonjour amis et aimés,

Une famille de Mae Raa Jaa
Dimanche dernier nous avons eu la visite de moines qui pour leur vacances passaient au centre avant de se rendre dans différents villages Karens en montagne. Moi je pensais moine et imaginais directement un cinquantenaire bedonnant a qui il manque les cheveux sur le haut du crane. Et bien non les 'brothers' (comme ils se faisaient appeler, le Thai n'ayant pas vraiment de mot pour frere ici tu es soit l'ainé soit le cadet!) étaient tous dans la vingt-trentaine, visiblement venant de mileux Thai plus favorisés (2 sur les 7 étaient Karens mais venaient de la ville), habillés en civil qu'on pourrait presque qualifier de 'fashion'.


Le Pere et deux villageoises devant une
maison Karen typique
Bref le lendemain nous partons pour les villages de Mae Lon Noi, Mae Raa Jaa et Pa Bio déposer nos 'brothers' aventuriers tout excités a l'idée de retracer les pas de ceux qui furent les premiers a amener la 'Bonne Nouvelle' dans leur pays. La route était mauvaise (bien que pas tant que celle pour Na Gian) mais la solidarité des brothers m'ayant obtenu une place a l'intérieur du 4x4 je n'eu pas trop a me plaindre du voyage.

Arrivé le soir dans ce village qui n'avait jamais accueilli de blanc je me présentai (traduit par le Pere) devant une assemblée de villageois et alla me coucher pour la premiere fois depuis mon arrivée 'a la Karen', c'est a dire par terre, ou plutot sur un tapis sans epaisseur en bambou pour ne pas toucher le sol toujours un peu noirci par la fumée des feux dans les huttes qui n'ont aucun semblant de cheminée.
Entre les deux parties du village
Le lendemain matin j'accompagnai le Pere dans sa visite et bénédiction des huttes des 12 familles chrétiennes du village. Apres 5-6h a faire le tour et répéter les memes prieres et chansons j'étais pris entre la grande satisfaction de voir environ la moitié des habitants du village, leurs maisons, leurs problemes et leurs familles, la gentillesse et générosité de celles-ci malgré leur extreme pauvreté ; et le grand désir de trouver un lit, ces heures passées agenouillé ou assis en tailleur n'ayant eu aucune clémence sur mes grandes jambes peu dotées de souplesse. L'apres-midi nous avons visité l'école primaire et j'ai fait chanter une trentaine d'enfants un super 'Aux Champs Elysées' dans une langue qu'ils n'avaient jamais entendue!

Les eleves de l'école primaire de Pa Bio
Le retour ne fut pas une partie de plaisir. On est partis avec 5 habitants du village ayant besoin d'aller a l'hopital, dont un homme (bouddhiste, je tiens a préciser que la charité du Pere ne se limite pas au siens!) avec sa fille souffrant d'une forte fievre qui hurlait de peur et de douleur a tous les bonds (espacés des quelques secondes dans les moments calmes) que faisaient la voiture de nuit sur une mauvaise route ou regnait une brume épaisse. Il a fallu a un moment s'arreter car la petite, bave a la bouche, ne respirait plus. J'étais donc devant cette scene, incapable d'aider, me surprenant a presque demander de l'aide a un Dieu auquel je ne crois pas tandis que les autres appliquaient des tissus imbibés d'eau fraiche contre son front et son corps. Elle s'est rétablie et lorsque nous sommes arrivés a l'hopital d'Omkoi elle était déja mieux apres un arret pour acheter du paracétamol quelques heures auparavant. J'attends encore des nouvelles mais d'apres le Pere elle ne devrait pas avoir trop de problemes.

Voila pour cette fois-ci comme toujours il y a un paquet de sensations fortes dont j'espere pouvoir vous donner une idée, je vous embrasse et vous dit a bientot!

Monday 3 October 2011

Voyage Voyage

Bon je n'ai pas renvoyé de message directement apres le dernier post (que voulez vous quand l'inspiration ne vient pas il faut pas forcer) ce qui fait qu'il s'est passé pas mal de choses durant ce silence prolongé.

La route dans son bel état. Comme on peut voir il fallait souvent
 descendre du 4x4 pour l'alleger, arranger la route et parfois
 pousser notre voiture, ainsi que cellesdes autres malheureux
 en route vers la meme destination
La plus notable était le voyage a Na Gian, village Karen dans les montagnes a 50km du Divine Mercy Catholic Centre. Je n'étais jamais monté a l'arriere d'un pick-up truck (encore moins a 15 dans un espace de 5-6m carré) et 50km me semblait un rien de route a faire et j'ai donc laissé imperméable et bonnes chaussures dans ma chambre. Clairement je ne connaissais pas les routes de montagnes en Thailande pendant la saison des pluies. Ont suivies 5 pénibles heures, mon pauvre derriere rattatiné rebondissant sur le pneu qui me servait de siege au rhytme des bonds que la voiture ne cessait d'enchainer. Il y a meme eu un moment ou, las de ce maudit pneu je décidai de changer de place et de m'asseoir sur le bord, seulement pour me trouver une minute plus tard accroché a l'arriere du 4x4, la tete au ras du sol, n'ayant plus que mes pieds a l'intérieur du véhicule, auquels se sont accorchés tous les enfants en hurlant jusqu'a ce que le chauffeur s'arrete enfin et que les hurlements se transforment en fou rire général. Je voyais bien l'apect comique de la situation, mais, encore legerement pétrifié par la peur, je ne réussi qu'a esquisser un demi-sourire. Durant le reste du voyage je ne cessai de repenser a toutes ces fois ou l'on m'avait demandé, arrivé quelque part: "pas trop fatigué du voyage?" encore un demi-sourire... Accueilli chez le 'chef' du village chrétien de Na Gian (qui est en fait trois villages: un animiste, un bouddhiste et un chrétien), je me réveillai le lendemain matin dans un superbe village. Il faisait frais, bon, le ciel gris, et les paysages de montagnes et de rizieres étaient magnifiques. A ce moment et surtout apres avoir passé du temps avec les villageois et bu quelques verres d'alcool de riz je me dis que ca valait le coup (je n'avais pas idée que le retour serait pire, qu'on mettrait 8h en pleine nuit, la pluie battante; pour rentrer au centre)...
Les belles rizieres de Na Gian
Tout ca pour que le Pere bénisse une maison , les champs de riz et meme la voiture (j'ai posé beaucoup de questions mais n'ai pas eu de réponse claire. Pourquoi bénir les maisons tous les ans? pourquoi choisir ce moment de l'année pour le faire? Je pense que ce sont les restants d'animisme qui sont encrés dans la culture)!

A part ca la vie reprend son cours, ainsi que le travail, les enfants m'ont presque tous accepté et me submergent de questions, de demandes et de temps en temps de calins; je progresse lentement mais surement en Thai, j'ai parfois un peu de mal a endurer les sermonts sur la vie interminables que donne le Pere aux enfants et auxquels je ne comprends rien mais a part ca (et le fait que je n'ai toujours pas de visa d'un an malgré un voyage au Laos qui m'a couté une semaine, une cinquantaine d'heures de bus et pas mal d'argent) je suis heureux d'etre ici et de progresser dans ma mission.

Voila pour cette fois-ci je vous embrasse et a bientot pour de nouvelles aventures!

Monday 19 September 2011

Kittimasak

Aujourd'hui je vous écris d'un café a Chiang Mai, et j'essaie de me rappeler précisément les deux dernieres semaines qui ont été pleines de sensations que je n'avais connu, ou au moins a cette intensité. J'écrirai donc deux posts, (le prochain a venir tres bientot) par soucis de cohérence et de respect.

Apres une semaine de cours a Chiang Mai, je finissais un délicieux curry vert accompagné de riz gluant, pret a partir au Laos pour aller faire mon visa, et mon téléphone sonna. C'était le Pere Suthee, qui apres m'avoir cordialement demandé comme je me portais, m'annonca qu'un enfant du centre, son neveu de 12 ans Kittimasak, était décédé. Pendant le silence qui suivi je pensai a l'absurdité de mon récit au Pere de mon séjour a l'hopital et de mes problemes de visa, et je fus rappelé a la réalité en entendant par l'appareil les sanglots que mon interlocuteur ne pouvait retenir.

Mere, soeurs, cousines, tante et
grand-mere devant l'autel
Le lendemain matin donc je retournai a Omkoi et retrouvai les enfants du centre. Les plus vieux m'accueillant cordialement mais trouvant vite le silence. Les plus jeunes, inconscientes de la réalité des choses m'annoncaient le sourire a la bouche que Kittimasak était au ciel, et me prenaient par la main pour aller jouer. J'etais content de la distraction que ca nous apportait a tous. Le lendemain nous nous mirent en route vers Maepwon, le village originaire de la famille du Pere, et donc de son defunt neveu. S'il m'est difficile de penser a quelque chose de plus triste que la mort d'un enfant, il me parait aussi que la Thailande est un endroit ou l'on prend cette nouvelle 'moins mal'. Sourires sur le visage de tous, on a passé la soirée a chanter, prier, manger et feter ensemble la vie de cet adorable petit garcon qui un mois plutot etait venu me voir avec un dictionnaire Anglo-Thai me demander des traductions, et s'était arrété sur le mot Saint pour savoir si j'en était un. C'est un de mes premiers souvenirs de rire spontané au centre et je m'étais dit a ce moment la, en regardant dans ses yeux scintillants d'intelligence et de bonté, qu'il serait surement un des mes préférés. Il y avait dans la salle qui lui était dédiée un autel multicolore aux motifs buddhistes (allez savoir pourquoi) devant lequel on alluma des bougies durant toute la nuit (vers 2-3h du matin les fetards alcoolisés s'étaient depuis longtemps installé dans la salle et j'allai me coucher apres quelques verres).

Marche vers le cimetiere
Le lendemain matin fut le moment le plus difficile. Dans cette meme salle nous dimes aurevoir a Kittimasak, qui était devant nos yeux, allongé dans un cercueil blanc avec un intérieur rose. A ses pieds le cadeau de ses parents qu'il aurait eu pour son anniversaire un mois plus tard; son visage gonflé par les derniers stages d'une infection du cerveau fulgurante, son maillot de foot taché de sang. Sa famille était devant le cercueil, pas de pleurs, meme si en regardant bien je ne pouvais pas ignorer les traits tirés par la douleur sur le visage de sa mere. Je me serais senti bete, étant celui qui le connaissait le moins bien, d'etre le seul a pleurer, ainsi je serrai les dents, la gorge serrée, un petit mouvement de tete vers le coté a la pensée que le simple fait d'etre pauvre ne lui accordait que 12 ans sur cette terre. Nous allames ensuite a l'église de Maepwon pour la messe, chanter et parler de nos expériences avec Kittimasak (le Pere m'a demandé de dire un mot devant l'assemblée de ce qui était a peu pres la totalité du village); apres quoi nous sommes allé l'enterrer dans le cimetiere situé sur le versant d'une colline. Chacun déposa une fleur sur son cercueil avant de retourner vers le village.

On est ensuite retourné a Omkoi et durant la semaine suivante la vie reprit son court et je n'eu pas une semaine pour souffler avant un prochain évenement qui, (bien qu'incomparable) je pense aussi digne d'un article dans ce journal de mes aventures.

                                                       Kittimasak, paix a ton ame.

Kittimasak
Kittimasak (droite)

Monday 29 August 2011

Flu's Blues

Voila, comme beaucoup d'entre vous le sauront déja la semaine derniere j'ai attrappé la grippe porcine, l'Influenza A, le swine flu ou H1N1, ce petit virus a noms divers qui s'est faufilé au cours des dernieres années dans tous les coins de la planete; et notamment dans ce bus air conditionné ou, accompagné de quelques touristes, d'une camarade Bambou et d'une hotesse transexuelle (les bus un peu plus 'classes' ont des hotesses en Thailande, et les 'ladyboys' ne sont pas de rares rencontres que ce soit dans les super marchés, dans les bus et surtout a tous les coins de rue passées 8-9h du soir), je faisais le voyage de nuit (qui dure 10-11h) entre Bangkok et Chiang Mai. Ayant été vacciné l'année derniere a Londres pour ce meme virus (qui differe legerement suivant le continent) j'ai eu la 'chance' de ne faire qu'une forme atténuée de la maladie (j'ai été vraiment mal que sur une grosse demie journée, apres quoi plus de fievre ou de douleurs musculaires), meme si elle m'a quand meme valu un séjour de 5 jours au Chiang Mai Ram Hospital.
En effet a mon arrivée dans ma chambre j'étais plutot cool. Ey!

Je suis donc resté de lundi a vendredi dans cette chambre qui était clean et tres réglo: j'avais une télé avec quelques chaines en anglais, un lit ajustable, une salle de bain avec une bonne douche chaude, une belle vue sur chiang mai et 3 bons repas amenés chaque jour. Il n'empeche qu'apres plus de 100 heures a rester dans un lit on en a un peu ras le bol du manque de nouveau, de mauvais films d'action ou d'innombrables séries policieres médiocres, et surtout de cette petite mare de sueur qui se forme dans votre dos collé a la partie remontée du lit, qu'importe le nombre de douches que vous prenez dans la journée (je suspectais fortement la clim de m'avoir emmené dans cette chambre d'hopital, et étais donc réticent a l'idée de baisser le thermostat de ma chambre a 13 degrés comme il l'est dans la plupart des magasins du pays). C'est tout sur cet épisode qui m'a surtout fait perdre une semaine de cours de Thai qui m'aurait bien servi. En ce moment je suis presque guéri il ne me reste qu'une petite toux qui ne m'a pas encore laché mais ca ne saurait tarder.

Enfin dans un sujet qui n'a absolument rien a voir je voulais profiter de ce post pour faire un petite présentation des Karens, étant donné que je vais vivre avec eux un an et (espere un jour) apprendre leur langue. Il y a environ 7.5 millions de Karens dans le monde, dont la majorité vivent en Birmanie (3.5 millions en Birmanie pour 400,000 en Thailande). Les Karens sont une tribu des montagnes; originels des montagnes Tibeto-Birmanes ils migrent de plus en plus vers la Thailande pour des raisons d'oppression politique; ce qui ne les empechent pas non plus d'etre considérés comme citoyens de deuxieme classe dans ce pays. En Thailande on m'a expliqué qu'il y a une espece des hiérarchie des minorités ethniques (elles-memes toutes 'inférieures' au Thais) ou chacun méprise ceux qui sont un peu plus bas dans la pyramide. En prenant les plus grosses minorités; disons qu'il y a d'abord les Hmongs, puis les Lisus et les Karens, et enfin les Lahus (j'en oublie beaucoup). En sachant que meme au sein du peuple Karen il y a quatre familles dont deux majoritaires: les Sgaw et les Poe et les premiers se sentent 'supérieurs' aux derniers! Mon centre est exclusivement (mis a part un  des gérants, et le Pere qui vient d'un rare mariage mixte) Poe. Donc quand j'aurai fini d'apprendre le Thai et le Karen Poe je peux toujours me mettre au Sgaw si je veux intégrer l'aristocratie locale!
Voila pour cette parenthese que je pensais importante sur l'origine de mes petits!

Dans le prochain épisode d'Oscar a Omkoi: apres une semaine de cours a Chiang Mai, Oscar part a la recherche d'une extension de visa qui l'amenera peut etre a traverser des frontieres et a braver les féroces procédures diplomatiques; suivi d'un retour bien anticipé vers son centre et sa mission.

A bientot
Love

Tuesday 16 August 2011

Gola

Chers amis et aimés,

Apres avoir passé 10 jours a Omkoi, j'écris de la fameuse 'Maison des Bambous' dans le coeur d'un Bangkok sous la pluie. Sur ces dix jours j'ai fait mes premiers pas en Thailande, appris mes premieres phrases, joué a des premiers jeux avec les enfants, creusé mes premieres heures et donné mes premiers cours. Je commence peu a peu a comprendre le mode de fonctionnement des gens et de l'esprit Thai, je pense arriver maintenant a différencier le Thai du Karen, et je découvre les joies de l'apprentissage d'un language tonal. Par exemple le 'may' descendant indique une négation tandis que le 'may' montant indique une question. Ou 'khao' en ton montant, descendant ou plat veut dire respectivement blanc, riz ou le numero neuf. A partir de lundin prochain je prendrai deux semaines de cours particuliers a Chiang Mai qui j'espere eclairciront un peu ma vision de cette langue qui pour l'instant est aussi trouble que l'eau de mon étang a poissons!
Le plus gros progres aura été avec les enfants. J'ai travaillé avec eux, prié et chanté avec eux une semaine en me mettant plutot en retrait, et puis une barriere a été brisée. Les gars régulierement me prennent par l'épaule affectueusement, les petites me solicitent sans cesse pour venir jouer (le jeux principal consistant a ce que j'en porte une sur chaque bras et que je tourne, les faisant alors voltiger dans l'air a tour de role; ce qui, apres une matinée de travail, une apres midi de cours suivi d'un match de foot n'est pas qu'un peu épuisant) et je sens bien a travers de chaleureux sourires qu'ils ne me reste qu'a apprendre la langue (facile!) pour gagner le coeur des ados. Je les entends maintenant parler de moi, incapables de prononcer 'Oscar' et las de l'effort demandé pour sortir un 'Okaass' approximatif ils m'appellent Gola, ce qui j'ai compris veut dire le Blanc, l'étranger. Leur énergie m'épate et m'épuise en meme temps. Ils savent tous tout faire: du travail manuel, au jardinage (des petites hautes commes trois pommes manient agilement des machettes et focilles plus grandes qu'elles!), des taches menageres a la cuisine (qui est une activité bien plus longue et plus physique lorsque l'on prépare tout a partir des ingrédients de base pechés ou cueillis, et que l'on doit faire et alimenter soi-meme le feu).
Je pensais en quitant le centre que je serais bien content d'avoir un peu de repos mais dans le bus démarrant j'ai été pris d'une soudaine envie de rester et de continuer dans ma routine paisible. 16 bonnes heures de bus plus tard me voila a Bangkok et apres seulement 10 jours dans le centre l'immensité de la ville et l'activité constante m'effraie un peu. D'un coup mes crickets, crapauds et araignées géants me paraissent beaucoup plus calmes et inoffensifs. Sentiment qui me passe vite car je suis bien heureux ce soir de pouvoir lire les news sur internet, écrire ce post, communiquer et me reposer un peu!
Voila pour cette fois je vous met un premier lot de photos, mais je recommande fortement moon profil facebook pour les photos pour plus d'explications et de cohérence.
Bises

  


















Saturday 6 August 2011

Speak Thailand

Ca y'est! Je m'installe dans le foyer du Pere Sutthee a Omkoi. J'y suis maintenant depuis 3 jours. C'est magnifique (photos a venir), et les enfants sont supers. Je suis installe dans une chambre avec une salle de bain (le luxe!) pres d'un etang ou volent en permanence des centaines de libellules de toutes les couleurs (les bruits environnants effraieraient le plus robuste des crickets de la cote d'azur! la nuit surtout c'est impressionnant). Je suis en decalage d'environ 12h car le reveil est a 6h du matin (le weekend quand on est faignant, sinon c'est 5h30) et qu'il y a 6h de decalage avec l'angleterre. La vie est simple mais dure, on prie beaucoup, travaille beaucoup et on chante le reste du temps. Hier j'ai aide a creuser un fosse pour drainer l'eau d'un etang afin de pouvoir pecher facilement. Ca a marche jusqu'a ce que le terre s'effondre. Il faudra recommencer. En attendant j'ai les mains ecorchees et le dos plie en deux (et ouai petit Parigo c'est ca le travail!) mais j'aime l'idee de cet endurcissement du corps et de l'esprit. J'ai eu mes premiers contacts avec les enfants qui m'ont accueilli comme le messi. Pour l'instant on s'amuse a se faire repeter des mots dans nos langues dont aucun de nous se souviendra; et a chaque objet que l'on croise ils le prennent, me disent 'speak thailand' et ensuite traduisent, apres quoi ils me demandent 'speak english?' afin d'avoir le mot anglais. Il va y avoir un gros travail car le Karen est tres different du Thai donc je vais devoir apprendre les deux langues en meme temps. Ca sera surement un peux plus clair apres les semaines de cours.
La semaine prochaine je commencerai mes cours a Bangkok, et j'aurai le temps de reecrire et de poster des photos.
En attendant je pense a vous