Sunday 23 October 2011

Les Brothers


Bonjour amis et aimés,

Une famille de Mae Raa Jaa
Dimanche dernier nous avons eu la visite de moines qui pour leur vacances passaient au centre avant de se rendre dans différents villages Karens en montagne. Moi je pensais moine et imaginais directement un cinquantenaire bedonnant a qui il manque les cheveux sur le haut du crane. Et bien non les 'brothers' (comme ils se faisaient appeler, le Thai n'ayant pas vraiment de mot pour frere ici tu es soit l'ainé soit le cadet!) étaient tous dans la vingt-trentaine, visiblement venant de mileux Thai plus favorisés (2 sur les 7 étaient Karens mais venaient de la ville), habillés en civil qu'on pourrait presque qualifier de 'fashion'.


Le Pere et deux villageoises devant une
maison Karen typique
Bref le lendemain nous partons pour les villages de Mae Lon Noi, Mae Raa Jaa et Pa Bio déposer nos 'brothers' aventuriers tout excités a l'idée de retracer les pas de ceux qui furent les premiers a amener la 'Bonne Nouvelle' dans leur pays. La route était mauvaise (bien que pas tant que celle pour Na Gian) mais la solidarité des brothers m'ayant obtenu une place a l'intérieur du 4x4 je n'eu pas trop a me plaindre du voyage.

Arrivé le soir dans ce village qui n'avait jamais accueilli de blanc je me présentai (traduit par le Pere) devant une assemblée de villageois et alla me coucher pour la premiere fois depuis mon arrivée 'a la Karen', c'est a dire par terre, ou plutot sur un tapis sans epaisseur en bambou pour ne pas toucher le sol toujours un peu noirci par la fumée des feux dans les huttes qui n'ont aucun semblant de cheminée.
Entre les deux parties du village
Le lendemain matin j'accompagnai le Pere dans sa visite et bénédiction des huttes des 12 familles chrétiennes du village. Apres 5-6h a faire le tour et répéter les memes prieres et chansons j'étais pris entre la grande satisfaction de voir environ la moitié des habitants du village, leurs maisons, leurs problemes et leurs familles, la gentillesse et générosité de celles-ci malgré leur extreme pauvreté ; et le grand désir de trouver un lit, ces heures passées agenouillé ou assis en tailleur n'ayant eu aucune clémence sur mes grandes jambes peu dotées de souplesse. L'apres-midi nous avons visité l'école primaire et j'ai fait chanter une trentaine d'enfants un super 'Aux Champs Elysées' dans une langue qu'ils n'avaient jamais entendue!

Les eleves de l'école primaire de Pa Bio
Le retour ne fut pas une partie de plaisir. On est partis avec 5 habitants du village ayant besoin d'aller a l'hopital, dont un homme (bouddhiste, je tiens a préciser que la charité du Pere ne se limite pas au siens!) avec sa fille souffrant d'une forte fievre qui hurlait de peur et de douleur a tous les bonds (espacés des quelques secondes dans les moments calmes) que faisaient la voiture de nuit sur une mauvaise route ou regnait une brume épaisse. Il a fallu a un moment s'arreter car la petite, bave a la bouche, ne respirait plus. J'étais donc devant cette scene, incapable d'aider, me surprenant a presque demander de l'aide a un Dieu auquel je ne crois pas tandis que les autres appliquaient des tissus imbibés d'eau fraiche contre son front et son corps. Elle s'est rétablie et lorsque nous sommes arrivés a l'hopital d'Omkoi elle était déja mieux apres un arret pour acheter du paracétamol quelques heures auparavant. J'attends encore des nouvelles mais d'apres le Pere elle ne devrait pas avoir trop de problemes.

Voila pour cette fois-ci comme toujours il y a un paquet de sensations fortes dont j'espere pouvoir vous donner une idée, je vous embrasse et vous dit a bientot!

No comments:

Post a Comment